Colloque FARAPEJ 2011

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La peine dans et hors les murs -- l'enfermement en expansion?

La FARAPEJ (Fédération des Associations Réflexion-Action Prison et Justice) a été créée en 1991. Issue d'un mouvement lancé une quinzaine d'année plus tôt à travers le réseau ARAPEJ, la FARAPEJ a dès son origine eu une double vocation: regrouper des associations impliquées dans le champ judiciaire, et tout particulier celles travaillant dans, autour et après la prison, sensibiliser l'opinion publiques aux problématiques de la prison et du fonctionnement de la Justice.
À l'occasion des 20 ans de la fédération, le colloque du 15 octobre 2011 portera sur le thème
«la peine dans et hors les murs -- l'enfermement en expansion?».

Il se déroulera à l'École Nationale de la Magistrature (voir les détails pratiques).

Vous pouvez consulter le programme du colloque et vous inscrire au colloque sur ce site.

Inscription au colloque

Les inscriptions au colloque sont ouvertes.

Pour vous inscrire, il suffit de remplir le formulaire électronique disponible sur ce site ou d'imprimer et de nous poster le bulletin d'inscription également disponible sur le site.

Pour des raisons logistiques, nous vous remercions de vous inscrire avant le 4 octobre!

Programme

Le programme du colloque est disponible dans la rubrique dédiée.

Les personnalités suivantes interviendront au cours du colloque:

Contacts

Pour toute question relative au colloque ou à la FARAPEJ, vous pouvez écrire à colloque2011_at_farapej_point_fr ou contacter le siège de la fédération au 01.55.25.23.75 ou à farapej_at_farapej_point_fr.

Problématique

Le texte de problématique du colloque est disponible ici.

Ces dernières années, notre système pénal a évolué très rapidement. Ce qui se déploie et qui fait la réalité d’aujourd’hui, ce sont :

Ce sont autant de signes que le principe selon lequel l’emprisonnement ne doit être prononcé qu’en dernier recours ne parvient à s’inscrire concrètement ni dans les pratiques du système judiciaire, ni dans les orientations législatives.

L’orientation des réformes souhaitables semble claire et largement partagée : l’emprisonnement ne doit pas être le moyen de mettre à l’écart des personnes dont on ne sait que faire ; le régime de détention doit être respectueux des droits fondamentaux ; il faut continuer à développer des aménagements de peine adaptés et des sanctions non privatives de liberté. Ce sont des réponses partielles importantes mais qui n’abordent pas l’essentiel. La question de fond demeure toujours intacte : à quoi sert la peine ? A quoi sert la prison ?

La littérature sur ce point est surabondante, au point que le « sens de la peine » est devenu un passage obligé de toute réflexion sur la justice pénale. Et pourtant… L’événement majeur est très rarement pris en compte : l’abolition de la peine de mort aurait dû promouvoir la peine perpétuelle à la place de cette peine « excessive » et rare pour que les autres peines trouvent leur place. Il n’en a rien été. La prison est devenue à la fois excessive et banale. La notion même de peine se trouve diluée dans la vaine tentative de résoudre la quadrature du cercle d’une peine qui « soigne » en éradiquant la « dangerosité ». A tous les bouts du traitement de la délinquance, grave ou non, en prison comme hors des murs, quelle que soit la sanction, ce que l’on trouve à des degrés divers, c’est la normalisation, la surveillance, le contrôle, le maintien de l’ordre. Ce traitement des personnes condamnées n’est-il pas en train de s’imposer à tous les membres de la société ?

Quelles sont les conséquences de cette économie de la peine ? Comment porter une critique radicale sur ce système ? Il est urgent de déterminer, sur de nouvelles bases, ce que nous, citoyens au nom de qui la justice est rendue, nous voulons faire de la personne délinquante ou criminelle, le sort que nous lui réservons et comment nous comprenons aussi bien sa conduite que notre réponse. Comment alors inscrire la peine dans et hors les murs, mais sans imposer à la cité tout entière une vie carcérale, même relativement douce?

Nos partenaires

La FARAPEJ remercie le Conseil Régional d'Ile-de-France ainsi que l'Agence Nationale Pour la Cohésion Sociale et l'Egalité des Chances (ACSE) de leur soutien au colloque.
La FARAPEJ, association partenaire de l'administration pénitentiaire, bénéficie également du soutien du Ministère de la Justice.